Le réseau cyclable de l'agglomération
Version du 18 septembre 2007 | |
Coordinateur (s) : Association Vélo Toulouse (toulouse@fubicy.org) | |
Contributions : |
Ces dernières années ont vu une forte progression de l’usage du vélo dans Toulouse, principalement au centre-ville, mais également plus modérément en périphérie. Le vélo fait désormais parti des modes de transports qui sont mis en avant dans la communication des collectivités locales, et l’on ne peut que s’en féliciter. Reste à joindre le geste à la parole, ce qui n’est pas toujours le cas.
Globalement, la situation du vélo sur l’agglomération Toulousaine s’est beaucoup améliorée depuis le projet de PDU alternatif de 1999, mais il reste encore beaucoup à faire.
1. Hyper-centre de Toulouse
Le passage en aménagement semi-piéton effectué depuis 2001 sur la majorité des rues de l’hyper-centre a été favorable au vélo, la vitesse modérée des voitures permettant de circuler en toute sécurité. L’ouverture des couloirs de bus en 2003 a rendu accessibles des axes importants.
Plus récemment, le tracé des couloirs de bus sur les boulevards, l’ouverture des rues semi-piétonnes à double sens pour les vélos et la limitation à 30 km/h sur les boulevards et à 10 km/h dans les rues semi-piétonnes sont de très bonnes avancées pour le vélo.
Enfin, l’ouverture des vélostations automatisées au mois de décembre 2007 devrait permettre de finaliser la reconquête de l’hyper-centre par les vélos, même si quelques points restent à améliorer.
L’offre de stationnement vélo s’est beaucoup développée, mais une enquête menée par l’Association Vélo en décembre 2006 a montré que 60% des vélos ne sont pas attachés aux appuis-vélos « officiels » mais à du mobilier urbain, montrant qu’il subsiste encore des lacunes à ce niveau.
Le réaménagement de la rue Alsace Lorraine, effectué pendant l’été 2007, fait place belle aux piétons, ce qui était plus que nécessaire. Les vélos, en revanchent, perdent de l’espace et vont voir leur temps de parcours augmenté. L’Association Vélo demande une piétonisation complète de cet axe, avec passage autorisé pour les vélos, les riverains et les livraisons.
Les propositions de l’Association Vélo pour l’hyper-centre :
- Piétonisation complète de la rue ‘Alsace-Lorraine, avec passage autorisé pour les vélos, les riverains et les livraisons
- Piétonisation des rues semi-piétonnes avec borne d’accès escamotable pour les riverains
- Réaménagement de la rue de la république avec ouverture d’un contre-sens cyclable
- Fermeture du parking du Capitole à la clientèle générale, usage réservé aux riverains
2. Commune de Toulouse
Le réseau cyclable de la commune de Toulouse présente encore de trop nombreuses lacunes et discontinuités. C’est pour cette raison que l’Association Vélo s’est engagée dans un partenariat avec la Mairie pour la mise sur pied d’un plan de résorption de ces discontinuités, et a mené auprès de ses adhérents une enquête à l’automne 2006 afin de noter le réseau cyclable et de déterminer les discontinuités les plus prioritaires à résorber.
Globalement, le réseau est de qualité moyenne (10,5/20), les contre-allées cyclables étant un équipement rejeté par les cyclistes (note de 8/20), les pistes cyclables en site propre recevant la meilleure note (13/20).
Concernant les discontinuités, les discontinuités courtes à résorber en priorité sont : l’avenue des Minimes, le pont de l’Embouchure, le port de la Daurade, l’avenue Etienne Billères, la Place Dupuy / rue du Pont Guilhemery et la rue Alfred Duméril.
Les discontinuités longues à résorber sont : La rue de la République, l’Axe Boulevard des Récollets, Boulevard Delacourtie, avenue Crampel, la Grande Rue Saint-Michel, l’avenue de Grand Bretagne, l’axe « Avenue de l’URSS, avenue Jules Julien, route de Narbonne », l’avenue Honoré Serres et l’avenue Saint Exupéry.
Le plan triennal voté par la mairie de Toulouse en juillet 2007 a pour vocation de résorber ces discontinuités. Néanmoins, l’Association Vélo n’ayant pas eu accès aux détails de ce plan, elle ne peut donner à l’heure actuelle de jugement quant à sa qualité.
Au-delà de ce plan d’action qui a vocation à « gérer l’urgence », il est important de garder pour objectif la réalisation à moyen terme d’un réseau cyclable couvrant tous les grands axes pénétrants de la ville de Toulouse, afin que l’usage du vélo se fasse naturellement et sans préparation préalable du tracé comme c’est le cas aujourd’hui.
3. Agglomération toulousaine
L’année 2005 a vu la naissance du premier plan des pistes cyclables du Grand Toulouse, réalisé en partenariat avec l’Association Vélo. Celui-ci permet au cycliste de se déplacer dans l’agglomération en sécurité s’il a pris soins au préalable de préparer son parcours.
Ce plan permet également de réaliser de visu les lacunes importantes que présente le réseau de l’agglomération, notamment en termes de continuité.
L’Association Vélo demande donc à ce que soit réalisé un réseau cohérent et continu au niveau de l’Agglomération Toulousaine, reliant toutes les communes du Grand Toulouse, du Sicoval et du Muretain.